Arrondissement Gentilly

Présentation

Population 0 habitants
Latitude 46.4 °
Longitude -72.27 °

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Situé à l’est de Bécancour, Gentilly a longtemps été le secteur le plus populeux de la ville. Tous les services à la communauté y sont regroupés de manière à former un noyau urbain bouillonnant d’activités. La proximité de la centrale nucléaire Gentilly 2 et du parc industriel explique en partie cette concentration humaine. Les terres qui bordent le fleuve comptent parmi les plus basses du Québec. Par conséquent, l’établissement originel dut s’éloigner de la berge en raison des inondations qui l’assaillaient pratiquement chaque année.

 

La rivière Gentilly baigne cet ancien village dont l’histoire remonte à 1647, date où la compagnie des Cent-Associés concède deux fiefs à Nicolas Marsolet et à Pierre Lefebvre. Un autre fief est cédé à Michel Pelletier en 1669. Ces trois concessions réunies acquièrent le statut de Seigneurie en 1683. Quant au vocable, son origine n’est pas tout à fait certaine. D’aucuns le relient à la commune de Gentilly (près de Paris), d’autres prétendent que Pelletier a choisi ce nom à la mémoire du premier mari de sa femme, le sieur Poisson de Gentilly, tué par les Iroquois lors d’une embuscade.

 

Bien que le territoire ait été érigé en canton provincial en 1670, son érection canonique se fait attendre jusqu’en 1784. Joseph-Gaspard Chaussegros de Léry achète la seigneurie des Poisson (descendants par alliance de Pelletier) en 1872. La famille Léry reconstruit alors le moulin banal sur le même emplacement que le premier, bâti en 1756. On peut aujourd’hui le visiter à l’enseigne du Moulin Michel, du nom du dernier meunier. Les églises revêtent une importance particulière dans toutes les paroisses du Québec et Gentilly n’échappe pas à la règle.

 

En effet, avant même sa construction, cette église suscite d’âpres luttes à propos de sa localisation. Ce mouvement historique, bâti entre 1842 et 1849, se distingue par la splendeur de sa décoration intérieure, grâceaux talents de Damase Saint-Arnaud. Adolphe Rho et Raphaël Giroux ont aussi collaboré à l’ouvrage. Quant à Eugène Hamel, il a brossé le tableau de Saint-Édouard. Des pins centenaires veillent au repos des résidents du cimetière au centre duquel s’élève une petite chapelle décorée par Adolphe Rho. Si ce lieu sacré mérite le détour, les pasteurs qui y ont exercé leur ministère attirent aussi l’attention. Parmi eux, le curé (1795-1832) Claude-Gabriel Courtin a été le principal acteur d’une histoire de revenants si mémorable qu’elle a inspiré un récit fantastique à l’écrivain Louis Fréchette1 .

 

Notons qu’une autre localité sise au Minnesota, porte le nom de Gentilly. Il s’agit d’un poste fondé en 1873 par d’anciens habitants de Gentilly au Québec, partis chercher fortune aux États-Unis. À cette époque, l’exode rural a drainé vers le sud un grand nombre de Canadiens désireux d’améliorer leurs conditions matérielles.

 

La vie économique traditionnelle du secteur Gentilly a longtemps reposé sur l’agriculture : production laitière et linière. De plus, la coupe de bois a fait tourner deux moulins à scie jusqu’au milieu du XXe siècle. C’est aujourd’hui une communauté très dynamique à laquelle on doit son fameux carnaval d’hiver qui en est à sa 48e édition et le très original Potirothon qui en est à sa 27e édition!