ENTRETIENT MAISON EN BOIS ROND

Grumes et bois d’œuvre: traiter et prévenir la pourriture

Le bois est utilisé dans multiples projets de construction, que ce soit pour son aspect pratique au moment de la construction, sa durabilité ou encore pour le fait même qu’il est un matériau esthétique. Toutefois, les structures en bois comportent un enjeu que d’autres matériaux de construction -non organiques- ne connaissent pas: la pourriture. Voici quelques produits et astuces pour traiter et prévenir la pourriture à long terme sur les grumes et le bois d’œuvre.

Qu’est qui provoque la pourriture du bois d’œuvre et des grumes?

Effectivement, le bois est un matériau organique et pour cette même raison, il peut être victime d’autres organismes qui utilisent le bois pour se propager. Dans une certaine mesure, ce phénomène est normal, et on peut le contrôler seulement en protégeant la surface du bois avec un produit de finition adéquat (Sansin Dec, par exemple), et en nettoyant régulièrement le bois avec un traitement anti moisissure (Multi-wash).

Cependant, dans d’autres cas, lorsque la moisissure s’est installée profondément dans le bois, un traitement d’entretien régulier s’avère inefficace.  Ou encore, lorsque le bois est attaqué par une espèce d’insectes xylophages (qui mangent le bois) particulièrement voraces. La moisissure, les champignons et les insectes – s’ils sont laissés à leurs aises- mangent le bois pour se proliférer. C’est ce phénomène qui explique la pourriture du bois.

Le bois d’œuvre et les grumes sont spécialement sensibles à cette problématique. Puisque les rondins et les poutres sont de plus grandes dimensions, les organismes parasites disposent de plus d’espace pour se propager. De même que, vu la grandeur de ces pièces de bois, un simple produit de traitement de surface/finition ne protège pas la totalité du bois. Étant donné que la protection de ce produit se limite à la surface du bois.

Et puisque le bois d’œuvre et les grumes remplissent souvent le rôle de structure d’une construction, la pourriture devient donc un enjeu majeur. Le bois pourri est peu esthétique mais surtout, perd ses caractéristiques de résistance et d’isolation. Une structure en bois dans un état de pourriture avancée devra être démolie étant donné qu’elle est instable.

Pour en savoir davantage sur les différents types de pourriture attaquant le bois, vous pouvez consulter la page suivante.

Traiter les grumes et le bois d’œuvre pour éliminer et stopper la pourriture

Quand on aperçoit des signes inquiétants de dégradation sur la structure en bois, il faut agir le plus rapidement possible, avant que la pourriture affecte la composition du bois de manière irréversible. Sinon, la démolition -avec les frais et les complications qu’elle implique- sera inévitable.

On veut donc appliquer sur les poutres et les grumes un traitement curatif, qui aura pour fonction de stopper la prolifération de la moisissure dans le bois. Aussi, le traitement curatif devra éradiquer les attaques fongiques (de champignons) et celles des insectes si on veut stopper la dégradation du bois.

Boracol de Sansin: éradiquer et protéger

La gamme Boracol de Sansin est élaborée justement pour éradiquer et prévenir les attaques des champignons, des insectes et de la moisissure. C’est une gamme de produits à faible toxicité – un fait particulier dans le monde du traitement contre la pourriture du bois. Boracol de Sansin est divisé en trois formules aux usages légèrement différents:

Boracol 20-2 : pour éradiquer les champignons

C’est une solution limpide d’octaborate disodique tétrahydraté à 20% dans du propylèneglycol. Dans le cas où l’on souhaite réaliser un traitement curatif pour des champignons, il s’agit de la solution Boracol idéale.

On peut l’appliquer à l’aide d’un pulvérisateur ou encore par injection. Si on applique Boracol 20-2 avec un pulvérisateur, on veut l’appliquer jusqu’à ce que le bois soit saturé du produit. C’est-à-dire, jusqu’à ce que le bois ne puisse plus absorber davantage de produit. Une fois posé sur la structure en bois, Boracol 20-2 agira aussi en prévention contre les attaques fongiques et d’insectes.

Appliquer par injection

L’injection de la formule Boracol permet d’avoir une concentration plus élevée de solution dans le bois. C’est une application recommandée surtout lorsqu’il y a des insectes et des larves présente dans le bois. Pour ce faire, on perce des trous dans le bois à l’aide d’une perceuse électrique. La profondeur des trous devrait être d’environ les 2/3 de la profondeur de la colonne. On veut percer environ 2 à 3 trous par mètre (de longueur ou de hauteur) de la colonne ou de la poutre.

Ensuite, on enfonce les injecteurs dans les trous à l’aide d’un maillet en caoutchouc.

Finalement, on injecte la solution dans le trou à l’aide d’une pompe ou d’un pulvérisateur. On injecte le produit jusqu’à débordement.

L’application par injection peut être combinée avec celui de pulvérisation de la surface pour un traitement encore plus complet.

Vous trouverez la fiche technique du produit à l’adresse suivante.

Boracol 10-2BD : pour prévenir la moisissure et les insectes nuisibles

La formule 10-2BD est une solution limpide d’octaborate disodique tétrahydraté à 9,8% et de chlorure de didécyldiméthylammonium à 2,0% dans du propylèneglycol et de l’eau.

L’usage de Boracol 10-2BD est principalement pour la prévention de la moisissure et des insectes. On peut toutefois l’utiliser de manière plus concentrée pour éradiquer les attaques et les insectes déjà présent sur le bois.

Comme 20-2, Boracol 10-2BD est applicable au pulvérisateur ou par injection.

Pour davantage d’infos sur 10-2BD, cliquez-ici.

Boracol 20-2BD : pour prévenir les insectes, la moisissure et tuer les attaques fongiques

Il s’agit d’une solution limpide d’octaborate disodique tétrahydraté à 19,6% et de chlorure de didécyldiméthylammonium à 1,0%
dans du propylèneglycol et de l’eau.

Boracol tuera les attaques des champignons qui sont déjà présents sur le bois d’œuvre. Aussi, il agira comme répulsif pour les insectes xylophages et la moisissure une fois appliqué sur le bois. À l’instar de 10-2BD, on peut utiliser cette formule de manière plus concentrée -par injection, notamment- afin d’éliminer des attaques d’insectes présents sur le bois.

La différence principale entre Boracol 20-2BD et la formule 10-2BD réside dans le fait que sa teneur en acide borique et plus élevée. (20-2BD comporte environ 24% davantage d’acide borique)

Par ailleurs, 20-2BD peut être appliquée au rouleau en plus de la vaporisation et l’injection.

La fiche technique complète du produit se trouve ici

L’effet de Boracol

Toutes les variantes de Boracol pénètrent le bois d’une profondeur d’environ 5mm au moment de l’application. Exceptionnellement, leurs propriétés font en sorte que les solutions Boracol se propagent à l’intérieur du bois grâce à l’humidité. Avec le passage du temps, Boracol pénètre davantage dans le bois. Au bout de 2 ans, il peut atteindre jusqu’à 40mm de profondeur dans le bois. Un traitement en profondeur est ce que l’on recherche pour les grumes et le bois d’œuvre, vu la dimension des pièces de bois.

Les différentes formules de Boracol sont des solutions de longue durée, qui n’accomplissent pas uniquement la tâche d’extermination, mais aussi celle de prévenir les éventuelles attaques des micro-organismes.

Conditions pour l’application de Boracol

Puisque Boracol se propage en partie grâce à l’humidité du bois, les conditions pour son application ne sont pas aussi rigoureuses que pour une teinture de finition, par exemple. Cependant, il faut tout de même éviter d’appliquer Boracol lorsqu’il pleut ou quand l’humidité ambiante est très élevée. Une fois Boracol appliqué, on peut couvrir la surface traitée à l’aide d’une toile, afin d’éviter qu’il pleuve sur la solution pendant son séchage.

Préserver au maximum les caractéristiques anti-pourriture de Boracol

Après l’application, Sansin recommande l’application d’un produit de protection de surface hydrofuge. De cette manière, Boracol resterait davantage actif à l’intérieur des poutres ou des grumes. Et ce, pendant plus longtemps.

Quelques produits hydrofuges pour la protection du bois en surface chez Sansin: Classique, PressurePlus (pour le bois traité), Foundation, WoodSealer, Dec etc.

Les Tiges Impel pour prévenir et éliminer la pourriture depuis l’intérieur du bois

Les tiges Impel Boron sont une technologie exclusive dans le domaine de la prévention de la moisissure, puisqu’il s’agit d’un traitement interne. Effectivement, la façon traditionnelle d’aborder l’enjeu de la décomposition du bois est de couvrir la surface à l’aide d’un traitement, d’une teinture ou d’un scellant. Les Impel Rods, eux, agissent depuis l’intérieur du bois d’œuvre.

Comment ça fonctionne

Il s’agit de bâtonnets de bore que l’on insère à l’intérieur même du bois. La tige reste latente jusqu’à ce que le seuil critique de 25% d’humidité est atteint. À ce moment, l’humidité active la tige Impel Boron, qui dégage alors de l’acide borique, qui agit alors comme répulsif à insectes et antifongique. La Impel Rod se dissout lentement, puis le flux naturel de l’humidité qui traverse le bois assure ensuite de faire circuler l’acide borique au travers de votre bois.  Ainsi, il est protégé sur la totalité de sa surface.

Lorsque le taux d’humidité baisse à nouveau, le bâtonnet cesse de se dissoudre et redevient inactif, prêt à entrer en action pour la prochaine agression fongique ou d’insectes.

On peut aussi utiliser les tiges Impel dans un bois déjà attaqué par les insectes ou les champignons, afin de stopper le processus de décomposition.

Disposer de manière stratégique les Impel rods.

Afin d’obtenir un résultat optimal, il faut disposer les tiges Impel Boron à une distance se situant entre 8 et 18 pouces les uns des autres. Cette distance peut descendre à 2 et 6 pouces dans le cas d’un bois très dense ou faisant face à un taux d’humidité exceptionnel. On veut percer des trous dont le diamètre excède environ 1/16 de pouce le diamètre de la tige. (Les Impels Rods sont disponibles dans les formats suivants:8mm x 65mm, 12mm x 100mm, 18mm x 75mm)

Il est possible d’imbriquer les tiges à notre discrétion, en ciblant les zones que l’on juge davantage exposées. Cependant, il est bien important de respecter la distance optimale entre les tiges.

Cliquez ici pour consulter des dessins techniques expliquant comment disposer des tiges Impel dans le bois.

Une fois les Impel Rods imbriquées, on doit refermer les trous laissés par la perceuse. Il est possible d’utiliser des goujons de bois ou bien une pâte à bois. Si l’on opte pour la première option, il faut veiller à laisser un espace minimum d’un 1/8 de pouce entre la tige Impel et le goujon. Cette mesure a pour objectif de ne pas limiter la capacité d’expansion de la Impel Rod.

Dans le cas d’une pâte à bois, prenez soin de choisir une pâte pouvant être recouverte. Effectivement, on veut recouvrir la surface d’un scellant ou d’une teinture hydrofuge, afin d’assurer une protection en surface aussi.

Les Tiges Impel comme Boracol sont des produits spéciaux, qui peuvent prévenir des dommages importants lors d’un projet de construction en bois. Si vous avez des questions concernant leurs usages et leurs applications, n’hésitez pas à contacter l’équipe de service à la clientèle de Colobar!

Les produits retrouvés dans cet article.

Traitement contre les insectes, moisissures, algues et pourritures fongique Boracol de Sansin

164,99 $–1 025,97 $Choix Des Options

Impel-Rod tige de boron pour repousser les insectes du bois

129,99 $–209,99 $Choix Des Options

Goujon en bois pour Impel-Rod tige de boron

20,99 $Choix Des Options

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Un peu d'histoire

Historique

Les constructions en bois rond massif sont issues principalement des pays d'Europe du nord comme en Scandinavie (Norvège, Suède, Danemark et  Finlande) et dans certains  pays slaves (Russie, Pologne, République Tchèque et Slovaquie). Nous en trouvons aussi en Europe centrale et même dans des pays plus chauds comme la France, l'Italie et l'Espagne dans les hauts secteurs montagneux. En fait, partout où il y a des hivers froids et neigeux, les gens ont bâti en bois rond depuis de nombreux siècles.

En Scandinavie, les techniques ancestrales avaient cours depuis des siècles mais au début des années 50, plusieurs habitudes de vie furent brusquées par la modernité. L'industrie fit des pressions auprès des administrations pour promouvoir des matériaux "conformes" à l'ère moderne. Les maisons en bois massif  s'en trouvèrent discréditées, pas toujours pour les bonnes raisons.

À partir des années 70, paradoxalement, ce fut l'industrie qui offrit un produit préfabriqué, usiné et livré en "kit". La compagnie HONKA de Finlande en est un bon exemple. Mais ce fut hors de l'Europe que les vielles techniques scandinaves, issues d’artisans russes, connurent un regain de vie. Au début des années 70, B.Allan Mackie, un résident de la Colombie-Britannique fonda une école de construction de bois rond à Prince-George. Avec ses premiers élèves, il forma toute une génération de charpentiers enthousiastes qui firent connaître ces techniques de construction en bois rond dans plusieurs pays du monde. Aujourd'hui, ils sont regroupés sous la ILBA (International Log Builders Association).

De ce coté-ci de l’Atlantique

Les colonisateurs européens ont aussi utilisé les arbres pour construire leurs habitations. En Nouvelle-France, ce fut la cabane en bois  rond temporaire en attendant de se bâtir une vraie maison en pièce sur pièces équarrie sur les quatre faces. Ces pièces étaient assemblées à queue d'aronde dans les coins, un équarrissage plutôt rustique et les fentes calfeutrées à l'étoupe, ou avec un matériau quelconque. De toute façon le tout était recouvert de boiserie des deux c�tés, certains n'en avait pas toujours les moyens.

La proximité et la disponibilité de la matière première avaient de l'importance, vu la difficulté de transporter les arbres de 30 pieds et plus. On imagine facilement que les arbres qui servaient à construire, provenaient directement du défrichement du lot. On construisit de cette façon  jusqu'en 1920 environ.

Le début des années 70 vit naître l'intérêt pour les antiquités, la fabrication de meubles traditionnels ainsi que la restauration d’anciennes maisons pièce sur pièce.

Vu le goût pour l'apparence de rusticité et le travail énorme de nettoyage des murs, généralement aucun recouvrement n'était remis sur les constructions en bois rond. Ce qui autrefois démontrait la pauvreté des gens devenait synonyme d'authenticité.

À la même époque, une première entreprise, Maison du Patriote dans les Laurentides, offre une réplique industrialisée de la pièce sur pièce québécoise. Dans la même région et à la même époque commencèrent les premiers constructeurs de bois rond en méthode Scandinave.

Actuellement, aucune question n'est disponible.

L'International Log Builders' Association est affiliée à :

Association de l'industrie de la construction en rondins et en bois de la Colombie-Britannique

Bois de la Colombie-Britannique

Conseil canadien du bois

Association estonienne des maisons en bois

Innovations PF

Association des bûcherons des Grands Lacs

Conseil international du code

Association forestière intérieure

Association des constructeurs de bûches de Nouvelle-Zélande

Réseau des métiers de la préservation

L'association finlandaise des artisans

Guilde des charpentiers en bois

Fondée en 1974, l'International Log Builders' Association est une organisation mondiale vouée à l'avancement de l'artisanat de la construction artisanale et usinée en rondins, à l'avancement des constructeurs en rondins et à la promotion des normes les plus élevées au sein du métier.

L'association rédige et distribue du matériel éducatif sur la construction en rondins aux particuliers, aux institutions et à l'industrie. En outre, l'association fournit des services éducatifs liés à l'artisanat de la construction en rondins, élabore et diffuse du matériel et des programmes éducatifs liés à l'artisanat, gère des fonds en fiducie pour des bourses et des programmes éducatifs pour ceux qui poursuivent une formation complémentaire ou une carrière dans la construction en rondins.

L'International Log Builders' Association est un organisme sans but lucratif enregistré au Canada. En octobre 2000, notre association a voté pour que notre nom soit changé de l'American/Canadian Log Builders' Association International à l'International Log Builders' Association. Notre changement de nom reflète maintenant notre adhésion croissante, qui représente actuellement plus de 20 pays.

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