Arrondissement Manche-d 'Epee

Présentation

Population 325 habitants
Superficie 262.3 km*km
Densite 1.24 habitants/km*km
Latitude 49.25 °
Longitude -65.44 °

Plus d'informations

Manche d’Épée

Manche d’Épée est un village de la MRC de la Haute-Gaspésie situé sur la route 132, à 85 km à l’est de Sainte-Anne-des-Monts, dans la région de la Gaspésie Îles-de-la-Madeleine. Il fait partie, à compter de 1912, de la paroisse de Sainte-Madeleine. Il constitue, depuis 1916, avec les villages de Madeleine-Centre et de Rivière-Madeleine, la municipalité de Sainte-Madeleine-de-la-Rivière-Madeleine localisée sur la côte nord de la péninsule.

Toponymie

Le nom du village tire ses origines de la découverte d’une poignée d’épée effectuée par Irénée Pelchat, qui fut le premier pionnier à installer sa famille à cet endroit. Diverses versions de la légende circulent pour expliquer comment cette poignée est devenue un manche dans l’appellation locale1,2.

Comme tous les villages de la Gaspésie, Manche-d’Épée possède une toponymie riche associée à ses lacs, montagnes, chemins, feux de forêt, caps, et chantier forestier.

Histoire

La fondation du village remonte à 18663,4. À cette date, trois familles, celles d’Irénée Pelchat, de Joseph Fournier et de Johnny Campion viennent s’installer sur les bords de la rivière pour y pratiquer la pêche et l’agriculture. Pelchat est né à Beaumont, et il est un descendant d’une famille normande originaire du département de la Manche. Sa femme, Angélique, est née à Saint-Gervais de Bellechasse. Ils se sont mariés à Beaumont en 18345. Pelchat était postillon sur le territoire s’étendant de Saint-Anne-des-Monts à Rivière-au-Renard (180 km); ils habitaient à Mont-Louis, depuis 1850, lorsqu’ils sont allés fonder Manche d’Épée.

L’année suivant la fondation du village, un naufrage survient sur les rochers à environ 2 km à l’ouest des premières maisons. Un brick connu sous le nom de Woodstock s’échoue sur le rivage, le 10 décembre 1867. Tandis que les survivants se réfugient chez les habitants, huit personnes meurent dans l’accident. Un médecin venu de Québec, le docteur Parke, à la requête du curé de Mont-Louis, l’abbé David Roussel, leur porte secours. Un autre naufrage, celui du Swordfish, s’était produit 10 jours plus tôt à Gros-Morne, quelques kilomètres plus à l’ouest6.

Selon des renseignements obtenus auprès des anciens, la plus vieille maison du village encore habitée aurait été construite avec du bois provenant de ce navire7.

L’échouage a aussi contribué à la toponymie locale puisque la pointe rocheuse où le Woodstock s’est écrasé porte depuis cette époque le nom de pointe du Wrack, déformation de l’anglais wreck, qui signifie naufrage.

En 1912, le village est rattaché à la paroisse de Sainte-Madeleine8 et, en 1916, à la municipalité de Sainte-Madeleine-de-la-Rivière-Madeleine9.